mercredi, mai 18, 2011

UNE DICTATURE PRÈS DE CHEZ VOUS

Certains pays africains (surtout ceux que borne la Méditerranée) sont à un vol d’oiseau de l’Europe. De là on peut voir à loisir les dictatures qui y sévissent et porter la guerre à l’intérieure de leurs frontières. Afin seulement que, affirme-t-on, de "se porter au secours des populations civiles" ! Cette posture va-t-en guerre est désormais légitimée par la disposition 1973 de l’Onu ; laquelle a été rapidement évoquée pour se substituer à l’ingérence humanitaire. Principe difficilement défendable, s’il en est, puisqu’il va à l’encontre de cet autre principe au demeurant consacré par la charte onusienne : la souveraineté des nations. Or donc, même au-delà de la Méditerranée, loin de toute attache sauf celles qui rappellent la colonisation, les expéditions européennes s’abattent en Afrique ainsi qu’en terrain conquis.
De crainte d’être accusée de faire cavalier seul (l’unilatéralisme est actuellement malvenu) l’Europe convoque l’Otan à ses croisades expéditionnaires en Afrique. Aussi Washington exige, pour sa participation logistique à des opérations militaires que réprouvent les Républicains, des dehors de légalité. Ainsi depuis que le commandement militaire en Libye est passé entre les mains de l’Organisation de l’Atlantique Nord, les avions de guerre américains se sont retirés du raid aérien sur le pays de Kadhafi.

Traditionnellement la politique internationale américaine oscille entre immobilisme et interventionnisme. Selon que l’administration est républicaine ou démocrate. Sauf exception lors il s’est agi de répondre à des attaques visant directement le peuple américain. Ou présentées comme telles par les stratèges de la Maison blanche afin de cristalliser les sympathies autour d’un président en mal de popularité. Les invasions de l’Irak par Georges Bush père et fils ne répondaient qu’à cette préoccupation électoraliste. L’un y échoua, mais pas l’autre.
Or donc aujourd’hui les Européens tentent, au petit bonheur la chance, et la France en tête, de faire l’amalgame entre la "guerre aux dictateurs africains" et la "guerre au terrorisme" chère aux Américains de toute obédience ! Ils y ont, jusqu’ici, réussi sans grande difficulté. Tant les leaders africains, contrairement à leurs populations, sont tétanisés par la peur. Même ceux, rares il faut l’avouer, qui n’ont rien à se reprocher.

Beaucoup, en Afrique même, applaudissent à ces intrusions militaro-humanitaires dont la protection des populations ne constitue que la partie immergée de l’iceberg. Sans s’interroger sur les réelles motivations de cette subite et étrange inclinaison de compassion, pourtant aux relents de néocolonialisme, de l’Occident pour l’Afrique. Rien pourtant dans l’Histoire ne suggère un tel altruisme. Tout au contraire : esclavage, colonisation, soutien des dictatures, spoliation des richesses naturelles, ponction des cerveaux…
Aujourd’hui Lampedusa (Italie), demeure le lieu symbolique des hordes hagardes des ces Africains qui fuient la guerre que l’occident a portée chez eux. Et qui sont reconduits manu militari dans leurs pays une fois franchies les frontières de l’Italie. Quand bien même ils sont munis du précieux sésame qui les autorise pourtant de circuler librement en Europe. Devant cet afflux massif de ceux qu’on est allé sauver, la France, pour ne citer qu’elle, a décidé de révoquer "temporairement" les accords de Schengen sur la libre circulation des personnes au sein de l’espace européen ! Ainsi qu'elle le fit jadis pour les Rroms. Compassion n’est pas synonyme de cohabitation. Même si elles riment. Loin des yeux, près du cœur

L’adage est à ce point d’actualité qu’aux portes de l’Europe - a contrario, près des yeux loin du cœur- sévit l’oppression sans que nul ne s’en émut outre mesure. Le président Alexandre Loukachenko du Belarus, au pouvoir depuis 27 ans, a fait incarcérer tous les candidats à la présidentielle à l’issue de sa controversée réélection de 2010. Vingt-sept en tout, sans compter le principal opposant au régime, Andreï Sannikov, un ancien vice-ministre des Affaires étrangères et principal rival de M. Loukachenko à la présidentielle du 19 décembre dernier. Ce dernier vient d’être condamné à cinq ans de prison ferme. Même son épouse, la journaliste bélarusse Irina Khalip, n’a pas été épargnée. Elle écope de deux ans avec sursis.
Sa liberté d’expression ne lui permettait pas de s’insurger contre la réélection du dictateur de Grozny.

Personne, au vrai, ne s’attend à ce que la France, ou même l’Otan, ne marchât sur ce pré-carré de la puissante Russie. La barbarie peut continuer à y sévir à loisir tant que le despote de Minsk demeurera loyal à Moscou. Le Conseil de sécurité de l’Onu a tant à faire en Afrique qu’il ne votera aucune disposition contre Alexandre Loukachenko ; puisqu’il est assuré que la Russie y apposera son véto !

Cette même logique prévaut pour Israël. La palme des résolutions onusiennes bafouées est toujours détenu par Tel-Aviv. Depuis sa création en 1948,Israël aura bafoué près d'une centaine de résolution du Conseil de sécurité de l'Onu. Sans compter celles provenant de l'Assemblée générale de la même institution. Un statut que l’État hébreux n’est pas près de perdre sans même sacrifier à une quelconque loyauté envers qui que ce soit. Bien au contraire ce sont les autres, tout l’Occident, qui finissent toujours par se plier aux desideratas d’Israël quelque soit le crime dont ce pays se rend coupable. Des exactions (à l’encontre des Palestiniens, des Libanais, des activistes pro-Palestiniens…) qui dépassent en nombre, et parfois en horreur, tout ce qui se passe en Afrique. Mais le gouvernement israélien, lui, ne tue pas sa "propre" population. Mais seulement les autres. On lui doit un sens indéniable du manichéisme. Partant on devrait tout lui pardonner, lui accorder que toutes les morts ne se valent pas. La mémoire…

Que dire de la Corée du Nord et du Myanmar tous les deux protectorats du "grand-frère chinois" ? Que déjà Beijing, l’affairisme occidental oblige, n’est plus l’autocratie absolue que d’aucuns crurent voir jadis Place Tienanmen. Or donc du vice ne peut découler la vertu…
De telles situations sont légion et défraie la chronique le temps de quelque indignation hypocrite que la Realpolitik ne tente même plus de justifier. Ni d’expliquer.
Le "parrainage" diplomatique, sinon que la protection d’un des puissants (généralement membre du Conseil de sécurité de l’Onu)- constitue le sésame de l’impunité. C’est cela les relations internationales : une trame construite autour du rapport de forces ; et dont allégeance et vassalité sont les formes les plus explicites de la sujétion d’une nation à une autre, hier et aujourd’hui. Sauf pour Israël, tous se doivent d’y sacrifier à un moment ou autre. Ceux des dirigeants africains, dictateurs ou non, qui ont semblé l’oublier sont aujourd’hui brutalement rappelés à cet ordre ancien, vieux comme le monde. Cependant que d’autres, dont l’ambition personnelle a obscurci l’honneur, ont ouvert une voie royale à la France en Afrique. Paris n’en espérait vraisemblablement pas tant, mais l’Hexagone ne boudera pas son plaisir. Et son pouvoir opportunément renouvelé sur l’Afrique francophone et arabophone.
Toute compromission appelle un prix. Un tribut que souvent seule la postérité, hélas, devra payer. Tôt ou tard.
EMERY UHINDU-GINGALA GINGANJ

lundi, mai 02, 2011

CE QUE TOUT ÉLÈVE SAIT

"La Nature et la Pensée", est un ouvrage commis par l'anthropologue, (aussi psychologue, épistémologue...) Gregory Bateson, l’un des "pères fondateurs" de la communication. Sous le chapitre intitulé "Ce que tout élève sait", l’éminent savant suggère quelques propositions élémentaires à la portée, affirme-t-il, de tous ceux qui prétendent à la connaissance. Or donc s’il faut transposer cette expression sur le monde politique africain, son application peut laisser de surprendre. Les politiciens du continent noir semblent ignorer les fondamentaux (l’a, b, c du métier dont on se demande s’ils possèdent la compétence) qui gouvernent la stratégie politique. À savoir l’adaptation au statu quo nouveau: la nouvelle réalité qui prévaut désormais.
EMERY UHINDU-GINGALA GINGANJ


Pour s’en convaincre il n’y a qu’à observer, en guise de microcosme, l’attentisme des hommes politiques de la République démocratique du Congo (RDC). Ou plutôt leur inclinaison à agir "de la même manière" dans un contexte préélectoral qui vient pourtant de changer de manière on ne peut plus radicale. Les chefs des partis politiques de la RDC donnent l’impression de n’avoir pas pris toute la mesure de la nouvelle donne politique qui prévaut actuellement dans le pays. Pourtant l’événement est de taille. Qu’on en juge : fort de sa majorité au Parlement national le président sortant Joseph Kabila, sans aucun doute inspiré par les affres togolaises et ivoiriennes, a réussi à faire voter une loi instituant l’élection présidentielle à un seul tour du scrutin.
En d’autres termes, et s’il faut vraiment faire la rééducation de ces prétendants au trône, les dés sont pipés d’avance : cette nouvelle loi est de nature à les priver du pouvoir. Une fois encore. Et c’est voulu.
Car tout politicien devrait savoir ce que tout élève sait : la tradition en Afrique veut que le président sortant…sorte toujours vainqueur du premier tour des élections ! La multiplicité des candidatures dans l’opposition autorise ce que d’aucuns attribueraient à d’occultes manipulations du vote. Et pourtant le principe est fort simple. Il est arithmétique.
Afin de ne plus demeurer reclus dans l’opposition les hommes politiques congolais devraient savoir ce que tout élève sait : la division ne donne pas le même gain que l’addition…
Plus il y a des candidats face au pouvoir, plus leur sommation est divisée au profit de la candidature unique de leur adversaire. Ce dernier s’additionne ce qui est retranché dans le camp adverse. Point.
À cette étape le président sortant n’a même pas besoin de tricher. Tout est à son avantage.
À contrario un second tour du scrutin offre une réalité différente du premier : de faire face à un ou deux adversaires comporte des risques pour celui qui est décidé à garder le pouvoir. Car c'est bien cela le souhait du président: gagner à tous prix! Or donc la place se trouve désormais clairsemée et débarrassée des "partis alimentaires" dont le rôle mercenaire est de servir de signes de division et de soustraction dans le vote de l’opposition. Parce que c’est aussi chose connue que certains partis politiques pactisent avec celui du président pour les éventuels émoluments qu’ils peuvent en tirer. Ils émargent au budget de leur commettant dans le seul but de faire diversion dans l’opposition.
En raison de l’incertitude qu’il représente, c’est d’ordinaire au deuxième tour qu’est déclenchée la machine à tricher. Car ce tour peut se révéler être celui de tous les dangers, de tous les revirements, "la mère de tous les tours" !
Raison pourquoi Joseph Kabila a tenu à le supprimer.


Culture politique
Mais bizarrement, les opposants au régime de Joseph Kabila font comme si de rien n’était, ils s’activent chacun de son côté, bien décidés à ne le céder à rien ni à personne. Comme s’ils s’étaient convaincus d’être enfin parvenus tout près du but. Et que le pouvoir se trouve désormais à portée de la main. Et ce, malgré le changement du mode de scrutin. Figuration ou factice représentation de soi pour un éventuel déni, mais ô combien prévisible, des résultats dont on dira, mais toujours a posteriori, « on savait d’avance qu’ils favoriseront le candidat de la "mouvance présidentielle" » ? Nul ne sait encore, d’autant que certains se sont illustrés dans ce type de faux-fuyant qui n’abuse guère plus les Congolais.
Par ailleurs beaucoup en RDC pensent que Joseph Kabila ne rempilera pas. Mais même s’il décidait de concourir à nouveau- autrement pourquoi aurait-il changé le mode du scrutin ?- l’homme est désormais affaibli. Lâché par ses alliés d’antan, Vital Kamerhe d’abord, puis Nzanga Mobutu ensuite, le président congolais n’en mène pas large au regard d’un bilan désastreux sur les plans économique et social ; ainsi que celui du respect des droits humains. Pour ne citer que ceux-là. De plus, comme pour couronner le tout, sa nationalité congolaise est toujours objet à suspicion dans une frange de plus en plus grandissante de la population congolaise.
Pour l’opposition le moment est donc des plus propices pour ravir le pouvoir à Joseph Kabila. Mais c’est sans compter sur les ambitions personnelles exacerbées : une culture du "chacun pour soi " empêche les candidats d’envergue de constituer un front uni. En dégageant une candidature unique contre un "ennemi" qui leur est pourtant commun. Cette "démarche-kamikaze"- elle confine autant au suicide politique qu’à l’inconscience- participe pourtant d’une culture politique qui atteint à tous les niveaux de la société. Elle imprègne les mentalités, organise les comportements et dicte les actes ! Au détriment de l’intérêt général.
Alors même que tous sont d’accord que d’évincer Joseph Kabila du pouvoir constitue autant un moyen qu’une fin en soi, pour l’aboutissement d’un mieux-être des Congolais. Une cause qui devrait transcender les ambitions des uns et des autres. Le temps joue contre les atermoiements.

Autour de qui ?
Tout élève sait qu’à soustraire on perd, certes, mais on n’y voit cependant plus clair après. Il convient donc de retrancher du milieu des candidats "crédibles", en RDC, Nzanga Mobutu et Kamerhe.
Le premier, il faut le craindre, ne bénéficiera plus de la loyauté de ceux de son terroir après son alliance contre nature avec le fils du tombeur de son père ! De plus, dans la conscience collective nationale, le fils du maréchal Mobutu n’est toujours pas parvenu à faire oublier que son père est l’une des causes majeures de la situation catastrophique que connait actuellement l’ex-Zaïre.
Et si le fils a su réussir jadis sans mal à monnayer son nom- ainsi que les maigres votes qui vinrent avec- auprès de Joseph Kabila, il reste que ce même nom lesté d’un lourd passif lui nuit aujourd’hui. Quant à Kamerhe il demeure encore trop marqué par son long parcours politique avec Joseph Kabila dont il fut longtemps le bras droit. Sinon l’éminence grise. Les Congolais ne lui font pas confiance malgré sa défection dont certains pensent qu’elle participe d’une stratégie du camp présidentiel. En clair, peu croient que Vital Kamerhe "n’est plus l’homme de Kabila".
Il lui faudra du temps pour faire la preuve du contraire et se défaire de cette image d’agent double. Si tant est qu’il n’y parvint jamais !
Point n’est besoin de s’attarder sur les autres dilettantes qui y vont sans y croire. Ou de ceux qui, après une cure de jouvence, pensent pouvoir abuser les Congolais ainsi qu’ils le firent aux temps peu glorieux du "mobutisme" !
Après cette opération arithmétique de soustraction la place semble nette pour le plébiscite de la seule candidature d’Étienne Tshisekedi.
Mais il en reste un : le docteur Oscar Kashala…
"Le Sphinx de Limété", Étienne Tshisekedi, a sur le jeune cancérologue qui en est à sa deuxième tentative, l’avantage de la popularité. Et du mythe. Car en RDC tous savent que le vieil opposant fut de ceux qui ébranlèrent jadis le régime de Mobutu. Mettant ainsi à mal la stature d’invincibilité que s’était forgée le potentat zaïrois. Il est indéniable que ce fut là la première brèche qui mit à nu la fragilité d’un pouvoir qui s’était entouré de la réputation, hautement surfaite par ailleurs, d’être une forteresse imprenable. Mais auparavant ces "opposants historiques" furent tout de même en leur tant- et on incline aisément à l’oublier- les inconditionnels égéries de ce même pouvoir dictatorial.
Qu’à cela ne tienne : Étienne Tshisekedi incarne toujours au Congo l’image, au vrai de plus en plus écornée, de l’opposant historique. Or donc l’homme a à ce point entretenu cette stature qu’on se demande si ce n’est pas cela seul qui lui a toujours convenu. Et que l’exercice "effective" du pouvoir ne lui importait que peu…
Ce ne sont pas, à ce propos, les exemples qui font défaut. Les valses-hésitations de Tshisekedi face au leadership suprême sont désormais aussi célèbres que le mystère qui entoure sa propre personne. Se peut-il alors que le destin de ce néanmoins grand Congolais n’est seulement que celui du précurseur? Et que tout le monde a eu tort de lui prêter plus...
N’est pas Nelson Mandela qui veut !
Mais il y a plus : Étienne Tshisekedi jouit actuellement d’une popularité à nulle autre pareille en RDC. Or donc la popularité constitue, partout dans le monde, un atout majeur dans une course à la présidentielle. Mais il faut considérer l’après campagne, quand tous les lampions sont éteints, quand vient le temps de faire face à la réalité du pouvoir. Le temps de la gestion du pays ; le temps de porter la destinée collective. Or à la notoriété et la popularité sont rarement attachées les compétences.
C’est une faute grave, à ce niveau, de prétendre exercer des responsabilités pour lesquelles on ne possède aucun talent. Qu’on s’entende : Le "vieux Tshisekedi" est un fils émérite de son pays.
L’empathie des ses concitoyens pour sa personne est là pour l’attester. Mais c’est la part des sentiments. Pour autant les Congolais seraient mal avisés de lui octroyer un quinquennat en guise de récompense pour "bons et loyaux services rendus au pays" ! Comme s’ils étaient assurés que l’homme s’en contenterait. Pis, à quoi Tshisekedi serait-il censé s’adonner pendant ce temps sinon qu’à jouir d’une reconnaissance non immérité par ailleurs ? Le cas échéant il s’agirait simplement d’une aberration de plus, mais proche de l’irresponsabilité collective. Pour s’être ainsi souvent rendu coupable de complaisance envers ses hommes politiques, le peuple congolais paie aujourd’hui le prix fort. Depuis presque un demi-siècle déjà. Car les préoccupations sociales des hommes, des femmes, et surtout des enfants du Congo ne peuvent attendre que l’on gratifiât l’héroïsme des uns et des autres. Quelque soient leurs hauts-faits. Il y a péril en la demeure, l’urgence commande que l’on passe aux "vraies" solutions. Au plus pressé !
L’opposition congolaise, la vraie cela s’entend, doit se cristalliser autour d’un leader possédant tous les atouts d’un gestionnaire compétent de la Cité.
Dans l’environnement politique actuel de la RDC, et toute partisannerie mise à part, il n’y a que le docteur Oscar Kashala pour incarner efficacement cet idéal. Scientifique de renommée internationale, on lui doit aussi rigueur et probité. De plus l’homme a les mains propres, lui qui n’est s’est jamais commit, d’aucune façon, avec aucun pouvoir en place en RDC. On lui concédera également, et la chose a son importance, d’aimer son pays. Au point de vouloir tout abandonner : son confort, ses ultras modernes laboratoires américains pour descendre dans une arène réputée dévoreuse de ses enfants.
Étienne Tshisekedi en sera toujours quitte, dans un esprit d’abnégation que nul ne lui reconnait au demeurant, de sacrifier au bien commun en aidant Kashala de sa popularité. Vœu pieu au vrai, mais l’homme pourrait encore étonner tous ceux qui croient qu’un vieux routier de la politique tel que lui ignore ce que pourtant tout élève sait !
EMERY UHINDU-GINGALA GINGANJ